Notre cerveau a évolué au fil des millénaires.
Selon MacLean , médecin et neurobiologiste (1913 -2007), trois cerveaux se sont superposés chez les mammifères au cours de l’évolution : le cerveau triunique est composé des cerveaux reptilien, limbique et du néocortex. Même si cette façon de le représenter ne tenait pas encore compte des circuits neuronaux et la complexité du réseau neuronal, elle reste intéressante et permet une grille de lecture du fonctionnement du cerveau.
Le cerveau reptilien
Le premier, le plus primitif, est le cerveau reptilien, siège de l’instinct de survie.
Il est lié à la survie individuelle, à l’instinct, à l’animalité. Quoiqu’on en dise, nous sommes toujours des mammifères et des animaux attachés à notre survie.
Il régule toutes les fonctions vitales, comme la fréquence cardiaque, la respiration, la température corporelle, l’alimentation, la digestion, la reproduction (conservation de l’espèce)…
Sa raison d’être ? Notre survie à tout prix. Il gère donc également les réflexes de fuite ou d’agressivité (défense).
Siège d’une mémoire à court terme, il est insensible à l’expérience et ne peut donc pas évoluer, s’adapter, changer et agit toujours de manière automatisée.
C’est le premier de nos pilotages automatiques.
Le cerveau limbique
Apparu plus récemment (150 millions d’années quand même), il gère les émotions et les apprentissages (codes sociaux, langage, écriture, conduite…).
Capable d’adaptations lentes, il intègre des procédures et crée des comportements automatiques plus élaborés que le reptilien.
Il associe les événements aux émotions afin d’en faciliter le souvenir. D’ailleurs, si vous faîtes bien attention, vos souvenirs les plus forts sont les plus chargés en émotion.
Le néocortex
Apparu chez les primates il y a 2 à 3 millions d’années, il gère la réflexion, l’analyse, l’imagination, la pensée abstraite. C’est la partie de notre cerveau qui est capable d’apprendre continuellement, ce qui nous permet d’innover et sortir des comportements automatiques pour aborder le complexe, l’inconnu, le non-maîtrisé avec sérénité.
Il nous permet d’avoir du recul sur notre environnement, une opinion personnelle et une créativité sans limites.
Il continue à évoluer et a des capacités d’apprentissage illimitées.
Ces trois cerveaux communiquent entre eux continuellement et ont chacun leur importance. En fonction des situations qui se présentent, c’est l’un ou l’autre qui va se mettre en action, puis ils vont communiquer entre eux et aller à la recherche d’informations pour trouver les comportements les plus adaptés.
Dans le prochain article, à travers les travaux de Fradin sur les quatre gouvernances, vous découvrirez une autre façon de voir le cerveau et comment celui-ci réagit en fonction des situations qui se présentent.
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